la mort du métier
La fin des décors en mosaïques
Le mouvement moderne et l'architecture contemporaine du cubisme, l'emploi croissant du béton dans la construction et des lignes droites vont chercher à éliminer tous les motifs décoratifs au profit de la rigueur fonctionnelle
"Une économie de moyens qui allait dans le sens d'Adolf Loos lorsque celui-ci déclarait en 1892 :"Il serait souhaitable de renoncer complètement pendant quelques années à tout ornement, de manière à concentrer notre pensée sur la constuction de bâtiments agréables dans leur nudité"." Le moins que l'on puisse dire est que certains constructeurs l'ont pris à la lettre. La mort du métier de mosaïste est venue de ce mépris que l'on affichait pour l'invention décorative. C'est ainsi que s'est écroulée toute une tradition artisanale." Hélène Guéné, Odorico mosaïste
Le déclin du commerce de proximité, à parir des années 60 et l'abandon progressive des locaux ont accentué le phénomène de détérioration et de démolition des façades. Et peu à peu ces éléments de la mémoire urbaine se dégradent , sont recouverts, endommagés et détruits.
"La ville ne raconte pas son passé, elle le contient commune ligne d'une main, inscrit au coin des rues, dans le grincement des volets, sur les rampes des escaliers, sur les réverbères, les mats des oriflammes."
Italo Calvino Les villes invisibles
Italo Calvino Les villes invisibles
Et peu à peu, ces éléments de la mémoire urbaine se dégradent, sont recouvertes, endommagés, détruites.
En 1983, un étudiant en architecture, dans un mémoire de fin d'études recensait une centaine de façades dans l'agglomération, au début du troisième millénaire, en reste -t-il une trentaine ?
En 1983, un étudiant en architecture, dans un mémoire de fin d'études recensait une centaine de façades dans l'agglomération, au début du troisième millénaire, en reste -t-il une trentaine ?
